Sauver plutôt que sauvegarder

Gorilles des plaines, tortues luth, dugong, requins, coraux, rainettes… Chaque espèce de la biodiversité est un maillon essentiel à l’équilibre de nos écosystèmes. Pourtant, celles-ci sont plus que menacées : elles sont en train de disparaître. Le 13 octobre dernier, WWF a publié son rapport Planète Vivante 2022 sur la santé de la Terre et l’impact de l’activité humaine. Le constat est dramatique. Les populations de vertébrés étudiés pendant plusieurs décennies, poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles, ont chuté de 69% en moyenne entre 1970 et 2018. La (seule) bonne nouvelle de cette triste nouvelle est que l’info n’est pas passée inaperçue dans les médias, et que vous avez dû la lire ou l’entendre quelque part avant de la découvrir ici, non ?

Savez-vous que les dirigeants du monde entier se réuniront en décembre prochain à l’occasion de la quinzième Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (CDB COP15) ? Une occasion unique pour ceux qui nous gouvernent de signer des accords historiques pour sauver notre planète, ses ressources et ses habitants. Comme de nombreuses associations et organisations, WWF appelle les chefs d’Etat à adopter un accord mondial pour sauver les espèces sauvages, comprenant à la fois un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins et une suspension des subventions dommageables à la biodiversité. En parallèle, l’ONG mobilise l’opinion publique en appelant les citoyens à signer une pétition en ligne.

La préservation des espèces et de la nature nécessite de combiner les actions de protection, de restauration et de transformation de nos modes de production et de consommation”, a déclaré Véronique Andrieux, la directrice générale du WWF France. L’ère anthropocène poursuivra-t-elle son apocalyptique progression ? Préserver, sauvegarder… Ne faut-il pas désormais remplacer ces mots par sauver ? Il y a urgence à ce que l’Homme restaure, répare, regénère. Il faut que notre espèce rende à la Nature ce qu’elle lui a prise, si elle ne veut pas elle aussi être en voie d’extinction.

Emilie Kovacs
Emilie Kovacs
Rédactrice en chef de The Good, est tombée dans la marmite du développement durable il y a une quinzaine d'année. Cette journaliste d'origine hongroise aime mettre en lumière les acteurs et actions à impact, celles et ceux qui font plutôt que celles et ceux qui disent, les solutions plutôt que les critiques. Eternelle optimiste, elle est convaincue que l'être humain pourra se sortir du pétrin écologique dans lequel il s'est fourré. #Team beurre demi-sel, coquillages et crustacés !

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