Communicants : de relais à remparts face aux fake news
Longtemps considérée comme une bataille réservée aux seuls journalistes, la lutte contre la désinformation s’impose aujourd’hui tout autant aux professionnels de la communication.
L’ampleur du phénomène – facilité à la fois par les algorithmes, l’IA, la polarisation de la société et la fragmentation des audiences – place les communicants au cœur d’une responsabilité nouvelle : si la désinformation fragilise la presse et alimente la défiance du public, elle met aussi directement en péril la réputation, la confiance et la pérennité même des organisations.
Dans son ouvrage Les faits sans le faux : Lutter contre la désinformation, renforcer l’intégrité de l’information, l’OCDE le souligne : « tous les acteurs de l’écosystème informationnel ont des responsabilités à endosser en la matière ». Face à un défi planétaire, seule une approche systémique, combinant pluralité des sources, et résilience collective permet de restaurer l’intégrité de la sphère de l’information. Les communicants, bien plus que de simples relais, deviennent alors un maillon clé de la chaîne.
Leur rôle s’est intensifié. C’est aujourd’hui aux communicants d’élaborer les boucliers pour veiller, alerter, rétablir les faits et protéger la réputation des marques et la pérennité de leur entreprise. Cette mission n’est pas un supplément d’âme, mais une composante essentielle de leur métier, tout en lui conférant une éthique et une utilité sociale.
« Nous sommes très heureux de soutenir le grand Prix de la Communication et des Medias The Good. C’est le bon endroit, à la croisée des 2 mondes, pour porter ce message d’une responsabilité commune face à la montée de la désinformation » explique Cyndie Bettant, Communication Leader et cheffe de projet ANTI FAKE NEWS.
Communicants : prenez le lead au sein de votre entreprise !
Xavier Simon, DG France et Europe du Sud de Cision, figure engagée pour contre la désinformation, incarne cette nouvelle ambition du métier. Selon lui, « la désinformation constitue une menace directe sur la réputation et le fonctionnement des organisations ». Il ne s’agit donc pas uniquement d’une menace pour le débat public, mais bien d’un risque majeur pour la survie économique et morale des entreprises. La viralité d’une rumeur sur les réseaux sociaux, un faux chiffre ou une fake news associée à une marque peut, en quelques heures, provoquer une chute de confiance, des crises commerciales ou institutionnelles et déstabiliser durablement l’image ‒ quelles que soient la taille et l’activité.
Face à ce constat, Cision, expert en veille media et partenaire des communicants depuis 150 ans, a lancé des initiatives concrètes, à l’instar de la formation ANTI FAKE NEWS co réalisée avec le journaliste Thomas Huchon. Le but ? Faire entrer l’Education aux Médias et à l’Information (EMI) dans les entreprises et apprendre à déjouer les mécanismes de la désinformation.
Les exemples de marques impactées par les fake news se multiplient…
Fausses fermetures de magasins pour Centrakor, Darty ou Décathlon, fausses fuites de données pour discréditer la concurrence, fausses accusations de produits impurs à la consommation ou paranoïa collective comme avec les punaises de lit qui ont fait déserter les trains de la SNCF ou les cinémas UGC… les exemples de fake news touchant les marques se multiplient.
Les communicants ne peuvent donc plus se limiter à relayer des messages. Ils doivent investir pleinement les nouvelles technologies de veille, mobiliser leur esprit critique et construire une collaboration active en interne pour sensibiliser leurs dirigeants comme tous les collaborateurs afin de se protéger collectivement.
Dans ce contexte, là où la désinformation est une arme de déstabilisation massive, la communication responsable devient un vrai rempart contre ce fléau.
