On va y arriver

« On va y arriver ». C’est avec ces trois mots que Nicolas Chabanne, fondateur de la marque du consommateur « C’est qui l’Patron », conclut son post sur LinkedIn le 15 janvier dernier. La hausse des prix de l’énergie, du carburant et du coût de la main d’œuvre mettent en grande difficulté les agriculteurs, et notamment les arboriculteurs. Les producteurs de pommes n’échappent pas à ce triste sort. Plusieurs agriculteurs ont dû arracher certains de leurs arbres, comme dans la commune d’Orpierre dans les Hautes-Alpes. Nos confrères de TF1 en ont fait un reportage diffusé samedi dernier. Ou dans celle de Cavaillon dans le Vaucluse où Hugo Mestre a arraché 15 hectares de pommiers sur 150 « parce que ça coûte plus cher de garder ces vergers là que de les arracher. On n’arrive pas à trouver notre compte entre ce que le verger produit et ce que l’on vend. On perd de l’argent. »

Ce même samedi à Avignon cette fois, selon France Bleu Vaucluse, plusieurs pomiculteurs du Vaucluse ont apposé des autocollants « Producteurs dépouillés jusqu’au trognon » dans des hypermarchés pour expliquer aux consommateurs que « pour produire un kilo de pommes, ça nous coûte 50 centimes, et on nous l’achète 30 centimes. Donc il y a un delta de 20 centimes, et nous sommes les deux personnes qui se font voler », comme le souligne Georgia Lambertin, présidente de la chambre d’agriculture de Vaucluse.

« Pour qu’ils vivent de leur métier on doit rajouter 30 centimes par mois sur nos achats de pommes, ça reste accessible et ceux qui peuvent le faire doivent le faire. Des initiatives existent et protègent les producteurs durablement en donnant accès à des produits équitables et de qualité comme « Gustatif et Solidaire » que je connais bien. Il faut les privilégier quand c’est possible. (…) Pour éviter que cela pèse trop sur nous consommateurs, nous travaillons sur une solution qui sera capable d’associer prix juste et préservation de notre très éprouvé ‘pouvoir d’achat’ », ajoute Nicolas Chabanne. En parallèle, nos confrères de Sud Ouest révèlaient le 15 janvier que 70 % des agriculteurs girondins touchaient en dessous du Smic selon la Mutualité sociale agricole. « Si je pouvais tout arracher, je le ferais » peut-on lire dans cet article.

Plus que jamais, achetons les légumes et les fruits qui poussent à côté de chez nous ! Il y a urgence !

Emilie Kovacs
Emilie Kovacs
Rédactrice en chef de The Good, est tombée dans la marmite du développement durable il y a une quinzaine d'année. Cette journaliste d'origine hongroise aime mettre en lumière les acteurs et actions à impact, celles et ceux qui font plutôt que celles et ceux qui disent, les solutions plutôt que les critiques. Eternelle optimiste, elle est convaincue que l'être humain pourra se sortir du pétrin écologique dans lequel il s'est fourré. #Team beurre demi-sel, coquillages et crustacés !

Dernières publications

« Aménager un site de six hectares en ville est une vraie chance ! », Frédéric Soulier (maire de Brive-la-Gaillarde)

Sur le site d’une ancienne caserne, la commune de Brive-la-Gaillarde (19), développe un grand projet d’aménagement qui mixe social, économie, culture et environnement. Visite des lieux en Corrèze avec le maire, Frédéric Soulier.

Webconférence APCC le 15 mai : “Rapport au Vivant et solutions fondées sur la Nature”

Mercredi 15 mai de 10h30 à 12h se tiendra la prochaine webconférence de l'APCC sur la thématique : "Rapport au Vivant et solutions fondées sur la Nature".

« Nous aimons mettre en valeur toutes les initiatives vertueuses » Jamy Gourmaud (Epicurieux)

Jamy Gourmaud, l’animateur vedette de l’émission « C’est Pas Sorcier » pendant près de 20 ans explique pourquoi il soutient le Grand Prix de The Good.

Trois conseils de Tanguy le Duff (MEGA International) pour que l’intelligence artificielle soit au service de l’accessibilité numérique

Trois conseils de Tanguy le Duff (MEGA International) pour que l'intelligence artificielle soit au service de l'accessibilité numérique

L’Ademe en campagne pour décarboner l’industrie

La dernière campagne de communication de l'Ademe est centrée sur le concept des « Décarboneurs », des industriels qui réconcilient décarbonation et compétitivité grâce au programme PACTE Industrie.