Voici comment Action contre la Faim réduit l’impact du dérèglement climatique… sur la faim
Aujourd’hui, 673 millions de personnes souffrent de la faim1 et le dérèglement climatique en est l’une des principales causes. Les équipes d’Action contre la Faim travaillent avec et pour les communautés les plus impactées partout dans le monde. Ensemble, elles témoignent de la gravité et de l’urgence de la situation, mais elles sont aussi porteuses d’un message d’espoir.
Si un changement majeur ne peut s’opérer sans décisions politiques internationales d’ampleur et sans une vraie volonté d’effort de la part des états et des groupes industriels les plus polluants, des solutions simples contribuent à limiter ses effets négatifs et améliorer la résilience des plus impactés aux chocs climatiques, et chacun.e peut jouer un rôle.
Au-delà des mots, la preuve en images. Action !
Les impacts du dérèglement climatique sur la faim
L’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes tel que les cyclones, les inondations, ou les sécheresses, participe à la destruction des terrains agricoles, des sources d’eau potable et à l’appauvrissement des sols.
Ces effets nuisent fortement à l’accès aux aliments, à leur disponibilité, à leur stabilité, ainsi qu’aux habitudes alimentaires et aux pratiques de soins et de santé des populations. En outre, l’instabilité des récoltes accentue l’instabilité des prix des denrées alimentaires de base sur les marchés internationaux, entrainant des variations de prix qui précarisent les producteurs et les consommateurs. Le dérèglement climatique amplifie les menaces qui pèsent déjà sur les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de millions de personnes.
Le nombre de personnes sous-alimentées a tendance à être plus élevé dans les pays très exposés aux événements climatiques extrêmes, notamment lorsqu’une grande partie de la population vit de l’agriculture locale. Ces pays les plus exposés sont aussi ceux qui ont contribué le moins aux émissions totales des gaz à effet de serre dans l’atmosphère2.
Selon le Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD), 600 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de la faim d’ici à 2080 à cause du changement climatique.
Crédits Photo : PeterCaton // ActionAgainstHunger
Pourtant les solutions existent
Action contre la Faim met en place des projets visant à limiter les impacts du dérèglement climatique sur la faim et à améliorer la résilience face aux chocs climatiques. Des projets adaptés aux contextes locaux.
En Sierra Leone, le projet MANGROVE s’appuie sur la conservation des mangroves pour renforcer la sécurité alimentaire des personnes les plus vulnérables. Dans le district rural de Bonthe, là où Action contre la Faim intervient, 30% de la population est en situation d’insécurité alimentaire grave. Les précipitations irrégulières, crues soudaines, pénuries d’eau et autres impacts climatiques, fragilisent des secteurs économiques clés comme la pêche et l’agriculture.
Le projet soutient une gestion durable des mangroves qui jouent un rôle crucial dans la limitation des risques de destruction dus aux inondations et l’absorption du carbone. Des actions de préservation de l’environnement ont été menées, comme des formations à l’agroforesterie et la distribution de semis et de graines pour reboiser les mangroves.
Le Bangladesh est l’un des pays les plus particulièrement touché par les effets du changement climatique. Au cours de l’année 2022, plus de 7,1 millions de Bangladais ont été déplacés en raison du changement climatique3.
En Zambie, la pire sécheresse des quarante dernières années en 2024 a contribué à compromettre les moyens d’existence de plus de 6,5 millions de personnes et a rendu la période de soudure particulièrement difficile. Avec plus de 2 millions de personnes confrontées à des niveaux de faim critiques (phase 3 ou plus de l’IPC), l’état d’urgence national a été déclaré.
Action contre la Faim a apporté une réponse multisectorielle d’urgence (notamment fourniture d’une aide alimentaire et collaboration avec le ministère de la Santé pour freiner la propagation du choléra) mais a aussi mené le projet Seeds of Hope visant à développer à long terme les moyens de subsistance des personnes. Ainsi, 1 285 agriculteurs ont été formés à des techniques agroécologiques de culture du niébé, un haricot résistant à la sécheresse.
Au Guatemala, dans la région du couloir sec où il est très difficile de cultiver la terre, Action contre la Faim a formé des communautés à l’agroforesterie afin d’apprendre à mieux conserver les sols et à cultiver des terres que beaucoup jugeaient stériles auparavant. Les communautés rurales ont pu agrandir leurs plantations et les diversifier.
Dans la région de Chiquimula ce sont des banques de semences qui ont été créées pour diversifier les produits du régime alimentaire des familles et stabiliser les prix des semences. Grâce à l’accumulation et à la distribution de ces graines, le coût de ces produits est stabilisé pendant les mois de pénurie.
Agir avec son organisation
Avec l’aide de ses entreprises mécènes et partenaires, Action contre la Faim a le pouvoir d’augmenter les capacités de réponses et de démultiplier l’impact de ses projets. L’appui technique et financier de ses partenaires est indispensable pour rendre les projets plus pérennes et innovants. Les capacités de coopération sont nombreuses et adaptées à la taille des organisations et à leur stratégie RSE.
Le premier levier de coopération est le soutien financier affecté à un projet précis. En financement intégral ou en cofinancement aux côtés d’autres acteurs privés et institutionnels désireux de coopérer pour un monde plus durable, ces partenariats permettent à Action contre la Faim d’être plus libre, indépendants, et innovants dans ses projets de résilience face au changement climatique.
Grâce à la mobilisation des collaborateurs et collaboratrices des entreprises partenaires, les team-building sportifs d’Action contre la Faim comme le Challenge contre la Faim de Paris La Défense et le Challenge Connecté mobilisent chaque année plus de 10 000 salarié.e.s à l’international, permettant d’impliquer les parties prenantes internes dans la démarche RSE de l’entreprise.
Le mécénat de compétences est aussi l’un des moyens d’impliquer les salarié.es sur des missions spécifiques en lien avec leurs expertises ou sur des missions ponctuelles accessibles à tous, comme l’animation de séances de sensibilisation dans les établissements scolaires dans le cadre du projet Course contre la Faim.
Des partenariats gagnant-gagnant qui in fine permettent d’accroitre les capacités de réponse d’Action contre la Faim et de soutenir davantage les populations vulnérables.
L’ONG est mobilisée sur 10 des 17 Objectifs de Développement Durable dont principalement sur l’objectif « ZERO FAIM ». Pour en découvrir d’avantage et pour échanger avec les équipes du service partenariats entreprises d’Action contre la Faim, rendez-vous sur https://www.actioncontrelafaim.org/s-engager/partenaires/ ou contactez-nous à partenariats@actioncontrelafaim.org