Avec plus de 4872 membres dans 110 pays et déjà 728 millions de dollars récoltés pour des causes environnementales, 1% for the Planet joue un rôle clé pour rediriger les fonds des entreprises vers des actions concrètes sur le terrain.
Dans cet échange exclusif avec The Good, sa CEO, l’américaine Kate Williams, revient sur l’impact du mouvement depuis sa création, les défis de la transition responsable, l’exigence de transparence face aux nouvelles générations, et les ambitions mondiales fixées pour les prochaines années.
The Good : Quel bilan tirez-vous de l’impact de 1% for the Planet depuis sa création en 2002 ? Avec plus de 4872 membres dans 110 pays et 728 millions de dollars récoltés, quelles avancées concrètes observez-vous sur le terrain ?
Kate Williams : 1% for the Planet a permis d’ouvrir la philanthropie des entreprises du monde entier aux causes environnementales -jusque là peu soutenues- et de créer un modèle qui nous permet aujourd’hui de faire grossir cette source importante de financements. Nous redirigeons ces fonds vers les associations environnementales agréées 1% qui travaillent à travers le monde sur nos 4 champs d’action : Économies justes, Communautés résilientes, Droits à la Nature et Conservation & Restauration. Les entreprises et fondations membres de la communauté 1% financent des solutions et des actions couvrant tous ces champs d’impact.
The Good : Comment accompagnez-vous les entreprises dans leur transition vers un modèle plus responsable et aligné avec les limites planétaires ? Quels freins observez-vous encore aujourd’hui, et comment les lever selon vous ?
Kate Williams : Nous offrons aux entreprises un modèle d’engagement simple qui donne un vrai élan à leur transition, même si cette dernière n’en est qu’à ses prémices. Grâce à leurs dons et aux rencontres avec d’autres marques et partenaires de notre communauté, les membres 1% accèdent à de nouvelles idées, à de nouvelles connaissances qui leur permettent de continuer de progresser vers un modèle plus juste et à un rythme qu’ils peuvent maintenir d’année en année. Différents freins peuvent parfois subsister pour certaines entreprises comme l’incapacité de choisir la façon d’entamer leur transition ou l’entrée en jeu de forces macroéconomiques venant impacter leur environnement économique. Dans tous les cas, l’adhésion au 1% représente un modèle simple et clair de pas en avant.
The Good : Les nouvelles générations poussent pour plus de transparence et d’engagement. Comment 1% for the Planet s’adapte-t-elle à ces attentes ? Y a-t-il une évolution dans les types de causes soutenues ou dans la manière de communiquer ?
Kate Williams : 1% for the Planet est la définition même d’une véritable transparence. Nous certifions l’engagement de chacun de nos membres, et ce, chaque année. Notre logo vient prouver cet engagement mais aussi la détermination, la passion et tout le travail mis en oeuvre par l’entreprise. Alors que le contexte et les attentes ne cessent d’évoluer, notre modèle demeure un antidote fiable contre le greenwashing. Concernant les causes que nous soutenons, il y a toujours des hauts et des bas d’année en année puisque les challenges à relever et les solutions à apporter ne cessent elles aussi d’évoluer. La force de notre modèle c’est aussi de pouvoir s’adapter à ces fluctuations puisque nous travaillons avec de nombreux partenaires environnementaux sur nos différents champs d’action, et le 1% permet aux entreprises de choisir régulièrement vers quelles causes elles souhaitent allouer leurs financements.
The Good : Quels sont vos objectifs prioritaires pour les prochaines années, et comment comptez-vous amplifier l’impact de 1% for the Planet à l’échelle mondiale ? Des partenariats ou projets phares en cours à partager ?
Kate Williams : Notre objectif principal est d’augmenter l’impact, en accélérant chaque année cette augmentation. Nous comptons ainsi atteindre 1 milliard de fonds collectés d’ici 2028, et ensuite atteindre le milliard suivant à un rythme accéléré. Cette croissance se fera grâce à l’adhésion d’entreprises toujours plus nombreuses et toujours plus grosses mais aussi en continuant de faire évoluer la façon dont nous pensons et créons de l’impact tous ensemble.
