Cette année, la mobilisation annuelle contre la pollution plastique invite les Français à soutenir un traité ambitieux.
Alors que la France accueille fin mai 175 États pour progresser sur un traité international contre la pollution plastique, la sixième édition du No Plastic Challenge, organisée par l’association No Pastic in my sea, aura lieu du 15 mai au 15 juin. « L’évènement contribue à l’indispensable prise de conscience des impacts environnementaux et sanitaires de la pollution plastique et accompagne tous les acteurs dans la réduction des plastiques les plus polluants et les plus nocifs pour la santé », indique l’association dans un communiqué. La réduction de la production et l’interdiction de certains types de plastiques seront également au cœur des négociations internationales. Il s’agit donc d’un mois pour prendre conscience et réduire l’usage de plastique. Au total, 400 organisations (écoles, entreprises, collectivités, clubs de sport…) sont déjà inscrites et vont permettre d’engager des dizaines de milliers de personnes dans des changements d’usage. L’évènement est notamment soutenu par le Ministère de la transition écologique et la Fédération Française de Voile.
Le No Plastic Challenge s’articule en deux phases : une de prise de conscience et une de transformation : du 15 mai au 29 mai : prise de conscience des enjeux et de son empreinte plastique grâce à une fiche pour les entreprises et un outil interactif pour chaque participant ; et du 30 mai au 15 juin : réduction effective du plastique. Pour le grand public, chaque jour, un choix de consommation alternatif (sans plastique à usage unique) est recommandé et expliqué. Pour les entreprises, 500 solutions alternatives au plastique (matériaux, machines, services de réemploi…) sont référencées dans un rapport (l’association a publié un rapport avec le soutien du Réseau vrac, du Réseau consigne et de l’Institut du commerce qui recense 500 solutions et propose 12 recommandations aux entreprises et aux pouvoirs publics).
Restreindre le volume et les types de plastique reste une question au cœur des négociations du traité international. C’est pourquoi la France accueillera, du 29 mai au 2 juin, 175 Etats pour progresser sur le contenu d‘un traité international contre la pollution plastique qui aboutira définitivement fin 2024. « Cette seconde phase de négociation est capitale, car elle va permettre de travailler sur les options majeures de ce traité et de dessiner l’ambition du texte. Les questions posées aux négociateurs incluent très clairement la question de la réduction de la production de plastique », ajoute l’association. L’Union européenne et la France défendent notamment la limitation de la production de plastique vierge et l’élimination des plastiques problématiques. Et enfin, la High ambition coalition to end plastic pollution, qui réunit déjà plus de 50 pays, défend également une limitation de la production de plastique à un niveau soutenable et l’élimination des plastiques problématiques.
