Le mutualisme et la coopération, une voie alternative d’innovation pour les entreprises

(contenu sponsorisé) Face à la montée des risques de toute nature et à l’urgence environnementale, les entreprises mutualistes et coopératives, grâce à leur système collaboratif et redistributif, montrent la voie d’une économie durable et d’une société plus équitable. Elles défendent des valeurs de générosité et d’altruisme que le monde économique doit faire siennes.

Les mouvements mutualistes et coopératifs sont nés au XIXe siècle pour soutenir l’agriculture, inspirés et impulsés par Pierre-Joseph Proudhon et Frédéric-Guillaume Raiffeisen. Ces mouvements sont aujourd’hui d’une grande modernité. Leur fondement et leur développement sont basés sur l’égalité, la mutualisation des risques et un système social fonctionnant sur des relations réciproques et équitables entre des individus libres et autonomes dans l’action. Dans un monde marqué par une recherche de sens et une montée des inégalités, n’est-ce pas ce qui pourrait permettre de faire avancer nos sociétés dans le bon sens ? Réponses avec Isabelle Ferrand, directrice générale de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel.

TheGood : Comment innover pour le bien commun ?

Isabelle Ferrand : Les priorités ont changé : innover pour croître n’est plus un credo valable. C’est un objectif dépassé !

L’innovation doit être sociétale, c’est-à-dire qu’elle doit servir le bien commun, la société et les individus qui la composent, notamment les publics les plus fragiles. Aujourd’hui, plus que jamais, l’innovation doit aussi faire corps avec les enjeux de durabilité et de préservation de notre planète.

Que risque-t-on à imaginer un mécanisme de redistribution des richesses produites par les entreprises qui rendraient nos sociétés plus viables et les gens plus égaux et plus heureux ? Rien ! En revanche, le risque de l’inaction est immense. Alors fonçons !

Au Crédit Mutuel, nous avons lancé des initiatives majeures qui peuvent inspirer d’autres acteurs économiques : nous avons été précurseurs dans l’arrêt du financement des énergies carbonées ; nous avons également initié la suppression du questionnaire de santé pour l’accession à la propriété – une mesure devenue loi – et, plus récemment, nous avons lancé le dividende sociétal.

Au Crédit Mutuel, nous participons aussi à ce nouveau mouvement qui consiste à calculer la performance différemment. Il s’agit notamment d’intégrer l’impact de l’extra-financier d’une entreprise dans la mesure de sa performance, une démarche que nous nous appliquons à nous-mêmes depuis cette année. Enfin, nous menons des actions concrètes comme l’illustre le grand défi solidaire « Tous unis contre le handicap » organisés au plus près des territoires et des bénéficiaires.

Nous apportons la preuve que le partage de la valeur avec nos collaborateurs, nos clients et la société tout entière est possible et productif pour l’entreprise ; des clients nous choisissent et des collaborateurs nous rejoignent parce que nous sommes authentiquement engagés.

TheGood : En quoi le secteur bancaire est-il au cœur des transitions environnementales et sociétales ?

Isabelle Ferrand : Parce qu’il n’y a pas de transformation sans financement, les banques sont au cœur des transformations à mettre en œuvre.

Les entreprises conscientes de leurs externalités négatives pour la planète et désireuses d’améliorer leur activité ou leurs outils de production ont besoin d’investir et les établissements bancaires doivent être au rendez-vous pour rendre leurs projets concrets.

Partenaires quotidiens, les banques ont la responsabilité d’accompagner les chefs d’entreprise, notamment dans l’industrie, pour effectuer les bonnes réallocations de ressources, au bon endroit, et conduire des stratégies volontaristes.

Parce que chacun doit pouvoir « faire sa part » dans le mouvement de transformations engagé et qui s’accélère, les banques portent cette responsabilité d’accompagner TOUTES les entreprises : celles qui construisent des projets vertueux dès leur création et celles qui initient seulement aujourd’hui la décarbonation de leurs activités.

Les banques doivent aujourd’hui être sur tous les fronts, rendant le métier particulièrement intéressant et challengeant !

TheGood : Comment diriger les richesses vers l’économie sociale et solidaire ?

Isabelle Ferrand : Financer l’économie sociale et solidaire est aussi une nécessité.

Là où les fonds publics font parfois défaut, nous devons soutenir massivement notre tissu associatif qui réunit des compétences et des professionnels de grande valeur ; espérons que l’engagement des entreprises envers ces associations trouve un nouvel élan…

Il est absolument vital de renforcer l’action de ces organismes dont le rôle est de créer du lien et d’intégrer les populations. Sans quoi, nous aurions bien du mal à « faire société » !

Chacun, à notre niveau, prenons des décisions permettant de transformer la société significativement et d’agir avec la plus grande célérité.

Chacun, à notre niveau, inspirons-nous des entreprises coopératives et mutualistes !

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