22/04/2025

Temps de lecture : 2 min

L’ancien président Hollande veut créer un statut de « réfugié scientifique »

Redevenu député, l'ex président français a déposé sa première proposition de loi visant à créer un statut de "réfugié scientifique" pour faciliter leur accueil en France.

Les menaces sur les chercheurs aux États-Unis et ailleurs vont « durer », prévient François Hollande. Redevenu député, l’ex président français a déposé sa première proposition de loi visant à créer un statut de « réfugié scientifique » pour faciliter leur accueil en France. Face au nombre croissant de chercheurs américains qui songent à quitter leur pays en raison des politiques menées par Donald Trump, « il faut ouvrir très rapidement un cadre juridique qui soit durable et qui soit simple » pour les accueillir, explique l’ancien chef de l’Etat.

L’objectif du texte, déposé le 14 avril, est « de faciliter les procédures pour ces scientifiques » en « leur accordant un statut qui serait un statut de réfugié« , comme « il existe des réfugiés climatiques« , détaille-t-il. « Au-delà du geste« , selon M. Hollande, il s’agit « de donner l’image d’un pays qui est le nôtre, un pays qui accueille ces scientifiques« , notamment dans les domaines les plus concernés par « les mesures » prises par Donald Trump, « le climat et la santé« .

En France, l’asile existe sous deux formes : le statut de réfugié et la protection subsidiaire. La protection subsidiaire est attribuée aux étrangers qui ne remplissent pas les conditions d’obtention du statut de réfugié, mais peuvent prouver qu’ils sont  exposés dans leur pays à l’un des risques suivants : peine de mort, torture, traitements inhumains ou dégradants, menace grave et individuelle contre leur vie ou leur personne.

Scientifiques et chercheurs

La proposition de loi de François Hollande vise à ajouter une catégorie aux bénéficiaires de cette protection: les « scientifiques et chercheurs » qui « risquent de subir une atteinte grave et individuelle à leur liberté académique en raison de menaces ou d’une privation de liberté arbitraire« . « Très honnêtement, ce n’est pas tout à fait mon rôle que de déposer des propositions de loi, je trouve qu’il y en a beaucoup, peut être beaucoup trop« , souligne l’ancien président qui a retrouvé son costume de député après les élections législatives provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024.

L’ex-chef de l’Etat a été sollicité par Eric Berton, le président de l’université d’Aix-Marseille (sud), la première à proposer un accueil et un financement aux scientifiques américains candidats à l’exode. « Il faut le faire maintenant, car c’est maintenant qu’il y a les licenciements, les fermetures de laboratoires, avec pas mal de chercheurs concernés« , martèle François Hollande, espérant que le gouvernement puisse éventuellement reprendre sa proposition dans un texte qu’il pourrait proposer rapidement.

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Crédits photo : Thomas SAMSON / AFP

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