Green Friday

D’année en année, le Black Friday -qui symbolise les excès de la société consumériste- compte davantage de contestataires. Et pas seulement des « écolos radicaux ». Des marques engagées s’y mettent aussi. Camif cette année communique sur son site en martelant : « Le vrai coût des prix bas est social et environnemental. Les seules réductions qui comptent sont celles de notre empreinte carbone ». Patagonia la joue philosophique dans sa newsletter en s’interrogeant sur les raisons qui nous poussent à acheter du neuf. De son côté, Lush appelle sa communauté à se rebeller contre les géants du web.

En parallèle, à l’initiative d’un collectif d’associations et d’entreprises engagées dans la transition écologique juste (qui comprend notamment Altermundi, Emmaüs France, la Fédération Envie, le Réseau Francilien du Réemploi), les 500 structures adhérentes à l’association Green Friday ont proposé que tout achat effectué le vendredi 24 novembre dans leurs magasins finance des actions concrètes et des porteurs de projets dans la transition écologique. Une grande partie des produits proposés étaient issus de l’économie circulaire, réemployés ou reconditionnés.

A la veille du lancement officiel du Black Friday, la campagne télévisée contre le consumérisme de l’Agence française de transition écologique a suscité une levée de boucliers des commerçants. Craignant un impact sur leurs ventes lors de la période des fêtes, grand-messe traditionnelle de la consommation, l’Alliance du Commerce, l’Union des Industries Textiles (UIT) et l’Union française des industries Mode et Habillement (UFIMH) ont demandé le retrait des spots publicitaires sous peine d’engager « une action en justice pour dénigrement commercial ».

Heureusement que Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a refusé de retirer les spots, « assumant » leur diffusion, arguant « que 0,2% du temps d’antenne publicitaire soit consacré à se demander si tous les achats sont utiles, franchement, vu les enjeux de transition écologique, ça ne semble pas déraisonnable », mais regrettant toutefois de ne pas avoir ciblé « avec le même message plutôt les plateformes de vente en ligne que les commerces physiques ». Avec ce petit pas pour l’Homme, le gouvernement en marche vient d’en faire un de plus pour l’Humanité. A suivre…

Emilie Kovacs
Emilie Kovacs
Rédactrice en chef de The Good, est tombée dans la marmite du développement durable il y a une quinzaine d'année. Cette journaliste d'origine hongroise aime mettre en lumière les acteurs et actions à impact, celles et ceux qui font plutôt que celles et ceux qui disent, les solutions plutôt que les critiques. Eternelle optimiste, elle est convaincue que l'être humain pourra se sortir du pétrin écologique dans lequel il s'est fourré. #Team beurre demi-sel, coquillages et crustacés !

Dernières publications

“Petit manuel de répartie écologique” de Margot Jacq paru le 27/03/24 chez Les Liens qui libèrent

"Petit manuel de répartie écologique" de Margot Jacq paru le 27/03/24 chez Les Liens qui libèrent

4 conseils de Gildas Bonnel (Sidièse et FNH) pour communiquer efficacement ses engagements 

Fondateur de l'agence de communication responsable Sidièse et président de la Fondation pour la Nature et l'Homme, Gildas Bonnel prodigue ses recommandations pour délivrer des messages RSE percutants pour ses audiences.

L’industrie cosmétique parie sur l’innovation éthique

Cosmetic Valley, organisation professionnelle du secteur de la cosmétique, dresse le bilan des efforts d’innovation du secteur. Son premier baromètre thématique...

Ramdam social arrive chez franprix avec une campagne d’affichage choc

Ramdam social, entreprise sociale qui transforme chaque achat en un geste solidaire fait une entrée remarquée chez franprix avec une campagne d’affichage choc.

La majorité des entreprises européennes consacrent moins d’un quart de leurs dépenses d’investissement à des initiatives écologiques

Une nouvelle analyse du CDP et Oliver Wyman révèle que plus de la moitié des entreprises des principaux secteurs à fortes émissions considèrent l'accès au capital comme une préoccupation majeure dans leurs efforts de décarbonation.