En France, plus de 220 000 fermes risquent de disparaître d’ici dix ans, faute de repreneurs. La moitié des agriculteurs partiront bientôt à la retraite, sans solution claire pour transmettre leur outil de travail. Et si la relève existe, elle se heurte à un mur : les freins financiers. Acheter des terres, des bâtiments, du matériel agricole… Le ticket d’entrée est souvent inaccessible pour les jeunes candidats à l’installation. Résultat : des fermes disparaissent, et avec elles, une partie de la souveraineté alimentaire française.
L’épargne citoyenne au service du vivant
C’est pour casser ce plafond de verre que FEVE a vu le jour. Créée en 2021, la foncière acquiert des fermes et les loue avec option d’achat à des porteurs de projets engagés dans une agriculture bio et durable. Une condition : respecter une charte agroécologique ambitieuse. Pour financer ces rachats, FEVE mobilise une ressource de plus en plus puissante : l’épargne citoyenne.
Julie, investisseuse engagée, témoigne : « Très attachée à la ruralité et à la protection de la biodiversité, il est très valorisant pour moi de savoir que mon épargne est utilisée pour ces causes qui me tiennent à cœur. »
Un dispositif qui change des vies
Depuis sa création, FEVE a permis une quarantaine d’installations dans toute la France. Camille et Raphaël, jeunes agriculteurs dans les Deux-Sèvres, en ont bénéficié : « Nous travaillions depuis plusieurs années dans la ferme de Magantru. Lorsqu’elle a été mise en vente, impossible pour nous d’obtenir un prêt bancaire. FEVE nous a permis de reprendre l’exploitation et de faire perdurer l’activité, en bio. »
Le modèle séduit aussi les institutions : FEVE a déjà levé plus de 35 millions d’euros et attire de plus en plus d’investisseurs à impact.
Un appel à projets pour accélérer
À l’occasion des Journées Nationales de l’Agriculture, FEVE relance son appel à projets pour accompagner de nouvelles installations. Objectif : permettre à des porteurs de projets agroécologiques de s’implanter partout sur le territoire.
Marc Guillaume, cofondateur, résume la philosophie : « On ne changera pas l’agriculture sans résoudre la question de l’accès à la terre. Grâce à l’épargne citoyenne, on peut installer une génération d’agriculteurs qui prennent soin du sol, du vivant et des consommateurs. »
En savoir plus sur FEVE :
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💡 Pour candidater à l’appel à projets ou investir : contact@fermesenville.fr
