Du 22 au 27 septembre a eu lieu la Climate Week à New York City. L’occasion pour l’assureur français de prendre la parole sur ses engagements RSE. The Good était présent sur place. Tour d’horizon des prises de paroles d’Axa à Big Apple.
The Good était présent à la Climate Week à New York aux côtés de la délégation d’AXA, composée d’une dizaine de salariés, pour témoigner des grandes tendances de la transition écologique des pays et des entreprises, avec un regard focalisé sur le secteur de l’assurance, en première ligne pour couvrir et prévenir les risques climatiques croissants. La Climate Week NYC est devenue l’un des évènements référents dans le monde sur l’engagement des entreprises, des états et ONG dans la transition écologique. Elle réunit des centaines de politiciens, dirigeants d’entreprises et représentants de la société civile de premier plan du monde entier avec plus de 900 évènements organisés dans la ville durant une semaine.
De son côté, le groupe AXA (102 milliards de CA, 147 000 collaborateurs dans 50 pays) est partenaire de la Climate Week pour afficher ses ambitions. « Nous sommes présents à New York pour expliquer notre vision de la transition en tant qu’assureur : nous développons de nouvelles offres adaptées à la transition écologique (par exemple pour assurer les véhicules électriques, les éoliennes, le secteur du BTP, les transports, industries…) et nous accompagnons nos clients dans la prévention et l’adaptation aux risques climatiques », précise Ulrike Decoene, directrice de la communication, de la marque et du développement durable et membre du comité de direction d’AXA.
Lundi 23 septembre lors de la Climate Week à New York, a eu lieu une conférence sur les entreprises qui font de la transparence et de la responsabilité climatique une opportunité commerciale. Ulrike Decoene (Axa) a indiqué que « le groupe Axa est porté depuis une dizaine d’années par la vision de son directeur général Thomas Buberl, qui veut assurer largement pour faire face au réchauffement climatique. Plus de 10 milliards de personnes devront être assurables pour faire face aux nouveaux risques climatiques. Cela représente à la fois un challenge mais aussi une opportunité d’innovation pour notre groupe. Nous sommes très investis à la fois dans l’investissement de la transition écologique (avec des vrais défis pour embarquer tout le monde tout en maintenant notre objectif de faibles émissions carbone) et dans la prévention des risques climatiques qui a fait ses preuves. Nous travaillons pour que tous les risques soient assurables et éviter ainsi une fracture sociale, et nous avons pour cela besoin du soutien des états pour aller dans ce sens ».
Mardi 24 septembre, la NZAOA a réuni ses membres pour célébrer ses cinq années d’ambition à atteindre ses objectifs d’atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre (GES) dans les portefeuilles d’investissement d’ici 2050. NZAOA est le sigle de Net-Zero Asset Owner Alliance. Cette association a été initiée par Allianz, la Caisse des Dépôts, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), Folksam Group, PensionDanmark et Swiss Re début 2019. Soutenue par le WWF et Global Optimism, elle a été officiellement lancée lors du Sommet sur l’ambition climatique du secrétaire général de l’ ONU (United Nations) en septembre 2019. Aujourd’hui l’association compte 88 membres dans le monde dont AXA, répartis dans 19 pays sur quatre continents. Ces gestionnaires d’actifs se sont regroupés pour être moins vulnérables face aux risques climatiques, mais aussi pour agir ensemble sur la décarbonation de l’économie mondiale et investir dans la transition écologique. « Au cours des cinq dernières années, les actifs collectifs sous gestion (AuM) de la NZAOA ont presque quadruplé, passant de 2 400 milliards à 9 500 milliards de dollars américains. De plus, les émissions combinées des 64 membres de l’Alliance (avec objectifs déclarés) ont atteint 277,7 millions de tonnes d’équivalent dioxyde de carbone (tCO2e) en 2020 contre 260 millions de tCO2e en 2022. Au cours des cinq dernières années, les investissements dans les solutions climatiques sont passés de 87 milliards en 2020 à 380 milliards de dollars en 2022 », souligne Jean-Baptiste Tricot, group chief investment officer du groupe Axa et membre du comité de pilotage de la NZAOA.
Comment l’assurance innove-t-elle pour être plus inclusive ? Réponse avec Garance Wattez-Richard, CEO d’AXA EssentiALL, l’activité d’assurance inclusive du Groupe du groupe AXA. L’autrice de l’essai « Les classes moyennes ne peuvent pas être laissées pour compte : un appel à l’action ; Conversations pour repenser l’assurance à travers l’hémisphère » paru en 2024 aux Editions Télémaque, est intervenue à New York lors la conférence « Resilient Futures : Bridging the Protection Gap to achieve Global Financial Health » à la Climate Week. « La protection des personnes et des entreprises est essentielle à la cohésion sociale et au progrès humain. Cela fait partie de la responsabilité des assureurs de contribuer à combler les inégalités dans le monde entier en matière d’assurance. La mission est immense : plus de 70 % de la population des pays émergents et 25 % de la population des marchés européens sont pas ou mal assurées, et n’ont pas un accès adapté aux produits et services d’assurance. Enfin, lorsqu’ils y ont accès, l’offre n’est pas toujours pertinente. En 2016, AXA a lancé AXA Emerging Customers – devenue AXA EssentiALL-, une offre d’assurance inclusive pour répondre à cet important déficit de protection affectant les ménages à faibles et moyens revenus et les petites entreprises. D’abord dans les marchés émergents, puis dans les marchés européens pour répondre aux besoins de protection de leurs ménages à faibles revenus et des petites entreprises, confrontés à des degrés d’incertitude plus élevés, à une baisse du pouvoir d’achat et qui sont de plus en plus amenés à faire des arbitrages, notamment en matière d’assurance », ajoute Garance Wattez-Richard.
Comment combiner nouvelles technologies et prévention des risques ? C’était le thème de la conférence dans laquelle est intervenu Pierre du Rostu, directeur d’ AXA Digital Commercial Platform, jeudi 26 septembre, au Nest Climate Campus, dans le cadre de la hashtag#ClimateWeek à New York. Interviewé sur scène par Christopher Lowell, CPCU, MBA, directeur d’InnSure, il était aux côtés de Guillaume Mouscadet, VP business software transformation chez Kayrros, qui fournit des données à Axa DCP grâce à l’intelligence artificielle et des informations satellites. Pierre Du Rostu a présenté AXA DCP (Digital Commercial Platform), une plateforme sécurisée de gestion des risques qui combine des données industrielles, commerciales et environnementales, des analyses géospatiales et de l’intelligence artificielle pour aider les clients du monde entier à surveiller leurs actifs et à naviguer dans des risques complexes et interconnectés, telles que les catastrophes naturelles, les risques Supply Chain et les menaces Cyber. « Le rôle de l’assurance a changé, mais doit aller encore plus loin, notamment aidé des nouvelles technologies. Axa DCP a l’avantage d’avoir l’agilité d’une startup dans son utilisation pour modéliser les risques grâce à ses outils digitaux. Opérationnelle depuis deux ans, cette plateforme fonctionne en partenariat avec différents partenaires qui nous fournissent des données précises, tels que Kayrros et Amazon Web Services (AWS) », a indiqué Pierre Du Rostu. Les informations délivrées par Axa DCP servent à la fois à mieux prévenir les risques, mais aussi à aider les souscripteurs et gestionnaires sinistres à mieux comprendre, prédire, appréhender et manager les risques auxquels font face les clients. « Nous travaillons sur la mesure d’impact des nouvelles technologies utilisées par Axa DCP afin de limiter leur empreinte, carbone notamment. Nous privilégions par exemple le traitement de données par petites quantités, moins gourmand en énergie », a précisé Pierre Du Rostu.