Pollution plastique, dégradation des écosystèmes marins, dérèglement climatique : les enfants et les populations les plus fragiles sont en première ligne face à ces menaces. À l’occasion de l’UNOC 2025, l’ONG World Vision partage 5 leviers d’action concrets pour bâtir une transition écologique plus juste et solidaire.
1. Lutter à la source contre la pollution plastique
Chaque minute, l’équivalent d’un camion-poubelle de plastique est déversé dans l’océan. Face à ce fléau, World Vision plaide pour un traité mondial contraignant, qui réduise drastiquement la production de plastique vierge et bannisse les plastiques à usage unique les plus nocifs.
Mais la lutte doit aussi être locale et systémique : repenser les modèles de production, financer des infrastructures de recyclage dans les pays du Sud, responsabiliser les producteurs.
2. Rendre visible l’impact humain de la crise écologique
Les enfants et les populations vulnérables paient le prix fort du dérèglement climatique. Plus d’un milliard d’enfants vivent aujourd’hui dans des zones à haut risque climatique. Crises alimentaires, déplacements forcés, accès à l’eau compromis : ces impacts humains doivent être davantage intégrés dans les débats sur la préservation de l’océan et la transition écologique. World Vision milite pour que les droits fondamentaux des enfants restent au cœur des engagements climatiques.
3. Soutenir des solutions de terrain, simples et réplicables
Face à la désertification, World Vision déploie depuis plusieurs décennies une solution agroforestière innovante : la Régénération Naturelle Assistée (RNA). Cette technique permet de restaurer les terres dégradées et de renforcer la résilience des communautés, sans dépendre de plantations coûteuses. En 2023, 15 millions d’hectares ont ainsi été régénérés dans 26 pays. Des pratiques inspirantes à essaimer aussi dans les territoires côtiers et les bassins versants.
4. Promouvoir les innovations locales en matière d’adaptation
Au Bangladesh, World Vision accompagne la création de villages éco-friendly : permaculture, compostage, culture en jardins flottants pour s’adapter aux inondations. En Ouganda, l’ONG soutient la régénération des terres arides. Ces initiatives montrent qu’avec peu de moyens, des solutions adaptées aux contextes locaux peuvent avoir un impact massif. Les intégrer dans les politiques publiques et les financements bleus est clé.
5. Articuler la protection de l’océan avec celle des communautés
Les écosystèmes marins sont vitaux pour plus de 3 milliards de personnes. Protéger l’océan ne doit pas se faire au détriment des communautés côtières les plus fragiles. World Vision appelle à une approche intégrée : soutenir la pêche durable, renforcer les droits fonciers des populations côtières, associer les communautés aux projets de conservation, garantir un partage équitable des bénéfices liés à l’économie bleue.
« La crise écologique est aussi une crise de justice sociale. L’urgence est là, mais l’espoir aussi — enraciné, vivant, en croissance, » rappelle World Vision. Un message à méditer, alors que l’UNOC 2025 veut accélérer l’action collective pour sauver l’océan.