Aujourd’hui, lorsque l’on évoque l’économie circulaire, le terme de “coopération” revient fréquemment dans les échanges et les débats et fait figure de condition essentielle pour la réussite des démarches. En retour, le déploiement de l’économie circulaire favorise les dynamiques coopératives que ce soit à l’échelle des individus, des entreprises ou des territoires.
- Les individus deviennent “co-auteurs” des projets des entreprises et du territoire ;
- Les ressources sont gérées de façon efficace et optimisée, avec la mise en place de synergies et de mutualisations ;
- Les entreprises mettent leur savoir-faire au service d’un “projet de territoire”, renforçant leur ancrage local ;
- Les territoires renforcent leur attractivité et la résilience de l’intégralité d’un “écosystème coopératif territorialisé” est améliorée.
Au niveau législatif, afin d’opérer une transition profonde des modèles de production et de consommation, la loi n°2020-105 du 10 février 2020 dite loi « AGEC » érige en objectif principal la nécessaire prise en considération de l’ensemble du cycle de vie des produits, dès leur conception, jusqu’à leur fin de vie. Ainsi, par la mise en œuvre de différents mécanismes basés tant sur l’échange d’informations que sur la mutualisation des moyens ou encore sur la prise de décisions en commun, elle fait de la coopération un pilier essentiel de l’économie circulaire, sans laquelle celle-ci deviendrait impossible.
À titre d’exemple dans le cadre de la création des fonds réparation que la loi a mis en place, les producteurs, réparateurs professionnels, les fabricants et importateurs ont besoin d’échanger afin d’optimiser les moyens logistiques et matériels pour la disponibilité des pièces.
Autre exemple, cet axe coopératif est également fondamental en matière de collecte des déchets d’emballage. La loi AGEC organise une coopération entre les grandes surfaces qui doivent prévoir des dispositifs de tri à la sortie des caisses, les collectivités territoriales qui doivent veiller à l’application harmonisée de ces règles de tri sur l’ensemble du territoire national et l’ADEME qui met à disposition des collectivités des recommandations en matière, notamment, de consignes de tri.
La capacité qu’à l’économie circulaire de créer des espaces de dialogue, des opportunités d’échanges et de la confiance via des opérations bénéfiques pour tous est son meilleur atout pour générer de la coopération.
Tout d’abord, en décloisonnant le dialogue entre les décideurs et les services opérationnels, ainsi qu’entre différents départements d’une même organisation, ceci au profit d’une meilleure coopération à tous les niveaux, elle favorise la mise en œuvre d’une nouvelle vision globale et concertée entre les acteurs.
À l’échelle du territoire ensuite, avec les nouveaux modèles économiques qu’elle propose, comme celui de l’écologie industrielle et territorial qui consiste à créer des coopérations au cœur du développement économique local (entreprises, collectivités, associations, etc.) permettant d’optimiser les flux d’énergie et de matière. L’économie de fonctionnalité et de coopération quant à elle, articule nouveau modèle d’affaires pour l’organisation et nouveau développement pour le territoire au sein d’une démarche complémentaire.
ORÉE, association multi-acteurs créée en 1992, s’est attachée aux différentes valeurs générées par l’économie circulaire sur le territoire, dont la coopération. Pour en savoir plus, consulter le livret « Économie circulaire & Coopération : Développer des dynamiques coopératives grâce à l’économie circulaire ». Réalisé avec le soutien d’ecosystem, Eiffage, GRDF, SNCF, le Syctom et de DS Avocats, ce livret est le septième volet de la collection “Économie circulaire & création de valeur” d’ORÉE.
ORÉE fédère et anime depuis 30 ans un réseau d’acteurs engagés pour échanger et mettre en place une dynamique environnementale au service des territoires. Aujourd’hui, ORÉE rassemble, accompagne et outille un réseau de plus de 190 membres : entreprises, collectivités, associations professionnelles et environnementales et organismes académiques et institutionnels autour de ses trois priorités : « Biodiversité & Economie », « Economie circulaire » et « Reporting RSE/ESG ».