Sport ou pas

Après le Qatar qui a accueillera la Coupe du monde de football au mois de novembre, c’est officiel depuis le 4 octobre dernier, c’est l’Arabie Saoudite qui organisera les Jeux Asiatiques d’hiver en 2029. Et ce n’est pas une mauvaise blague. Le pays hôte a commencé à distiller les images de Trojena, la future ville ultra futuriste qui sortira de terre dans une région montagneuse en bordure de la mer rouge en 2026. Un projet à 510 milliards d’euros que l’Arabie Saoudite décrit « à la pointe de l’innovation, de la technologie, du bien-être et de la vie écologique ». Ah vraiment ?

Cocorico, dans un communiqué commun, l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagnes, le Domaines Skiables de France, l’Ecole du Ski Français et la Fédération française de ski s’insurgent contre cet événement qui se tiendra « dans un lieu naturellement pauvre en précipitations et en eau, où il n’existe à ce jour ni station ni piste de ski. Nous ne pouvons que dénoncer ce projet aberrant et totalement à l’opposé de ce qui est souhaitable pour la planète. De notre capacité collective à respecter les accords de Paris (stabilisation des émissions de GES en 2050) mais aussi à gérer durablement les ressources et la biodiversité, dépendra le monde que nous lèguerons à nos descendants. » C’est sûr qu’en France, les stations de ski existent déjà, mais sont-elles toutes écoresponsables ?

L’UNESCO soutient que l’éducation du 21ème siècle reconnaît de plus en plus l’importance des valeurs et des compétences sociales pour faire face aux défis mondiaux tels que l’inactivité, l’obésité, le chômage et les conflits. Une approche au cœur de l’Objectif de développement durable numéro 4. « Le sport peut enseigner des valeurs telles que l’équité, le travail d’équipe, l’égalité, la discipline, l’inclusion, la persévérance et lerespect ». Les enfants pratiquent-ils des sports en Arabie Saoudite ?

Emilie Kovacs
Emilie Kovacs
Rédactrice en chef de The Good, est tombée dans la marmite du développement durable il y a une quinzaine d'année. Cette journaliste d'origine hongroise aime mettre en lumière les acteurs et actions à impact, celles et ceux qui font plutôt que celles et ceux qui disent, les solutions plutôt que les critiques. Eternelle optimiste, elle est convaincue que l'être humain pourra se sortir du pétrin écologique dans lequel il s'est fourré. #Team beurre demi-sel, coquillages et crustacés !

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