Réutilisation des eaux usées

Le gouvernement a publié jeudi 25 janvier un décret, attendu par les industriels de l’alimentation, mettant en place une procédure d’autorisation pour la réutilisation des eaux usées dans leurs usines après traitement, dans le but de réduire la pression sur cette ressource de plus en plus disputée avec le changement climatique. Les industriels français de l’alimentation attendaient avec impatience les modalités de recyclage d’eau. Ces fabricants de yaourts, saucisses ou légumes surgelés redoutent de se voir couper le robinet, ce qui menacerait leur activité très dépendante de l’eau, notamment pour laver les ingrédients et les installations. Pour certaines industries, cette réutilisation des eaux permettra une économie de 15% à 80% en eau potable, estime le ministère de l’Agriculture auprès de l’AFP.

 Selon le Programme des Nations unies pour l’environnement, seulement 11% des eaux usées domestiques et industrielles sont intentionnellement réutilisées à l’échelle de la planète. Avec de grandes variations : moins de 1% en France, d’après le centre d’études sur l’environnement Cerema, et 87% en Israël, principalement pour irriguer les cultures, rapporte l’OCDE. En Bretagne par exemple, première région agroalimentaire de France, l’association des industriels du secteur (ABEA) a calculé que, s’il était généralisé, ce recyclage de l’eau pourrait permettre de réduire les prélèvements des entreprises bretonnes “de l’ordre de 20 à 25%”. Actuellement, l’agroalimentaire pèse autour de 12% des prélèvements d’eau dans la région.C’est un bon début mais la route est encore longue. La réutilisation des eaux usées pourrait surtout être appliquée dans l’ensemble des industries et entreprises françaises… ainsi dans les foyers des Français, notamment dans leur WC !

Emilie Kovacs
Emilie Kovacs
Rédactrice en chef de The Good, est tombée dans la marmite du développement durable il y a une quinzaine d'année. Cette journaliste d'origine hongroise aime mettre en lumière les acteurs et actions à impact, celles et ceux qui font plutôt que celles et ceux qui disent, les solutions plutôt que les critiques. Eternelle optimiste, elle est convaincue que l'être humain pourra se sortir du pétrin écologique dans lequel il s'est fourré. #Team beurre demi-sel, coquillages et crustacés !

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