12/11/2025

Temps de lecture : 4 min

5 conseils pour entrer dans une démarche de labellisation RSE lorsque l’on est une TPE

Christophe SOVRAN et Alexis LESLY-VEILLARD, cofondateurs de HOOPE et labellisés PME+, livrent leurs conseils pour structurer une démarche RSE et intégrer un processus de labellisation lorsque l’on est une TPE.

Lorsque l’on est à la tête d’une TPE, on pense plus souvent au développement et à la croissance de son entreprise, qu’à la structuration de sa démarche RSE… Et pourtant, si l’on s’y intéresse de près et que l’on comprend le cœur de la RSE, la réussite économique de l’entreprise y est primordiale. Car, en maximisant le développement économique de l’entreprise tout en ayant une stratégie RSE claire et structurée, on maximise l’impact social, sociétal et environnemental de notre entreprise.

Et en 2025, à l’heure où les consommateurs n’achètent plus simplement un produit mais qu’ils s’intéressent aux valeurs et aux engagements des entreprises qui sont derrière, il parait primordial de structurer une démarche RSE avec des actions fortes et d’obtenir une labellisation indépendante comme preuve de celles-ci !

C’est pourquoi, en toute humilité et basé sur notre retour d’expérience, nous partageons 5 conseils pour entrer dans une démarche de labellisation RSE lorsque l’on est une TPE.

1/ Ne pas attendre d’être d’avoir un projet de labellisation pour mettre en place des actions RSE

La labellisation est le reflet des engagements et actions RSE mises en place par l’entreprise au fil des années.

Or, si une entreprise met en place des actions au dernier moment simplement pour pouvoir être labellisée, par opportunisme, celles-ci seront rarement prises en considération, car le suivi et l’amélioration des actions RSE sur le long terme sont tout aussi importants que les actions elles-mêmes.

Chez HOOPE, nous faisions de la RSE, avant même de savoir que c’était de la RSE. Pendant des années, nous avons mis en place de nombreuses actions RSE, souvent parce que nous cela nous semblait logique et naturel d’agir ainsi, et sans se douter que cela nous permettrait d’être labellisé PME+.

7 ans après la création de la société, lorsque nous sommes rentrés dans la phase préparatoire PME+, nous avons réalisé que toutes ces actions et ces engagements quotidiens pouvaient être reconnus et valorisés à travers un label.

2/ Désacraliser les labels RSE et oser franchir le pas

Depuis la création de HOOPE en 2018, nous avons mis naturellement de nombreuses actions en place pour améliorer notre impact.

Cependant, les premières fois où l’on nous a parlé du label PME+ comme labellisation RSE, nous pensions que c’était réservé à des entreprises plus grandes que la nôtre.

Notre démarche RSE étant encore peu formalisée à ce moment-là, nous imaginions une montagne à gravir pour pouvoir prétendre à la labellisation.

Finalement, 6 mois plus tard, nous étions labellisés PME+ ! Il nous manquait simplement un déclic et un travail formalisant notre démarche et nos actions RSE.

Ce déclic, nous l’avons eu en discutant avec d’autres sociétés de la même taille et au même niveau de structuration que nous, qui venait d’être labellisées PME+.

En voyant que nous avions une déjà une bonne base de travail et que cela était accessible, nous nous sommes lancés dans le processus!

3/ Avoir une personne référente sur la RSE

Lorsque l’on est une TPE, on pense souvent que les labels ne sont dédiés qu’aux grandes entreprises ultra processisées avec des services entiers dédiés à la RSE.

C’est faux !

On peut construire une démarche RSE à petite échelle, sans avoir besoin d’avoir de services entiers dédiés à la RSE.

Cependant, pour avancer efficacement, nous recommandons tout de même d’avoir une personne référente dédiée à la RSE, dont le rôle est de structurer la démarche et de suivre les indicateurs, afin d’améliorer la performance RSE d’années en années.

Chez HOOPE, c’est notre chef de produits qui, par appétence pour la RSE, est devenue référente RSE. En 6 mois, à mi-temps sur ses missions, elle a consolidé l’ensemble de nos pratiques, nous permettant de candidater au label PME+, que nous avons obtenu avec la note de 75/100.

4/ Petites entreprises, petites actions… Grandes entreprises, grandes actions

Lorsque l’on est une TPE, il peut y avoir un syndrome de l’imposteur face aux grandes actions RSE mise en place par les grandes entreprises, lorsque l’on démarre le processus.

Par exemple, il est très compliqué de calculer l’ACV (Analyse du Cycle de Vie) qui permet d’évaluer les impacts environnementaux potentiels d’un produit, ou bien de calculer le bilan carbone d’un produit, lorsque l’on est une TPE avec de petits moyens.

Heureusement, la RSE ne se résume pas à une ACV ou un bilan carbone, mais valorise toutes les actions, petites ou grandes, qui sont mises en place par l’entreprise pour avoir un meilleur impact social, sociétal ou environnemental.

Et le label PME+ prend en considération cela en s’adaptant aux possibilités des entreprises selon la taille et les moyens disponibles pour s’améliorer dans le temps.

Par exemple, chez HOOPE, nous n’avons pas encore réalisé d’ACV ni de bilan carbone, mais nous avons pris des engagements forts depuis la création de la société :

  • Créer des produits innovants de qualité (goût, nutrition, sécurité alimentaire, traçabilité)
  • Privilégier les partenaires et producteurs français (+ de 80%)
  • Favoriser la transparence, la bienveillance et le bien-être des collaborateurs (noté 8/10 à l’évaluation du bien-être au travail)

De actions concrètes en découlent, que nous mettons en œuvre, suivons et améliorons tout au long de l’année via des indicateurs précis.

5/ Être prêt pour l’audit du label

Cela parait évident, mais il vaut mieux être bien préparé et structuré lors de l’audit.

En effet, l’audit PME+ dure toute une journée (parfois plusieurs jours lorsque l’entreprise est de taille plus importante), et l’on balaye l’ensemble des critères en vérifiant :

  • Toutes les actions RSE réalisées,
  • Les preuves de leur bonne mise en œuvre,
  • Les indicateurs de suivi,
  • Et les actions à venir le cas échéant.

L’audit n’est pas une épreuve difficile en soi, à condition d’être bien organisé en amont.

Chez HOOPE, nous avons mis 6 mois à structurer, formaliser et mettre en place toute la stratégie et la démarche RSE avant d’être audité.

La veille de l’audit, nous avons pris le temps de réaliser une simulation « d’audit blanc » afin de vérifier que nous avions tous les éléments clés et les documents nécessaires.

Ainsi, le jour de l’audit, nous étions parfaitement prêts et avons obtenu la labellisation PME+, avec un résultat au-dessus de ce que nous avions espéré initialement, preuve de nos efforts au quotidien ! 

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