Voyages voyages

Hier, je me suis arrêtée sur la couverture d’un livre de ma bibliothèque : « Les 1000 lieux qu’il faut avoir vus dans sa vie » de Patricia Schultz publié chez Flammarion. Première surprise dans les premières pages : cette citation anonyme qui dit « On ne mesure pas sa vie au nombre de respirations qu’on a prises mais au nombre de lieux et de moments qui nous ont coupé le souffle ». Mesurer sa vie ? Au nombre de lieux qui nous ont coupés le souffle ? Ça pique les yeux. Ce pavé de 976 pages date de 2006. Et bien ça se voit ! Il reflète parfaitement l’ancien monde où le voyage était le luxe ultime de celles et ceux qui pouvaient se le permettre. Il reflète l’âge d’or de la mondialisation pour les pays occidentaux qui n’y voyaient que des avantages, un eldorado sans limites et sans frontières.

Aujourd’hui, comme ce n’est pas (encore) une obligation, chacun a la responsabilité de ses voyages et de ses trajets en avion, qui doivent être les plus rares possibles. Il y a quelques jours, le parti politique français des écologistes a annoncé qu’il proposerait le 6 avril à l’Assemblée Nationale l’interdiction des vols en jets privés, arguant que « c’est la mesure qui pénalise le moins de monde et le plus immédiat en faveur du climat », et pointant qu’un trajet en jet « pollue 10 fois plus qu’un avion de ligne par passager ». Les équipes françaises de football n’ont pas l’air de vouloir pour autant y renoncer. Sûrement pour les mêmes (fausses) raisons qu’avancent certains dirigeants (comme Jean-Baptiste Djebbari, président de Hopium, récemment sur France 2) qui estiment ouvertement que leur « temps est précieux ». Parce que celui des autres l’est moins, c’est bien connu.

Pour moi -qui écoutais « Voyage Voyage » de Desireless sur mon 45 tours quand j’étais enfant et qui ai fait de nombreux reportages à l’étranger- les plus beaux voyages sont intérieurs.

Emilie Kovacs
Emilie Kovacs
Rédactrice en chef de The Good, est tombée dans la marmite du développement durable il y a une quinzaine d'année. Cette journaliste d'origine hongroise aime mettre en lumière les acteurs et actions à impact, celles et ceux qui font plutôt que celles et ceux qui disent, les solutions plutôt que les critiques. Eternelle optimiste, elle est convaincue que l'être humain pourra se sortir du pétrin écologique dans lequel il s'est fourré. #Team beurre demi-sel, coquillages et crustacés !

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