« Pour fabriquer une infusion, il n’y a rien de nocif pour la planète ! », Alexandra Leroy (Les Deux Marmottes)

Derrière les sachets d’infusion et de thé Les 2 Marmottes se cache la multinationale néerlandaise Jacobs Douwe Egberts (JDE). Cette dernière a racheté la marque au fonds d’investissement French Food Capital qui la possédait depuis 2018. Mais sur son site, la marque Les 2 Marmottes valorise uniquement ses origines, datant de 1976, et ses ateliers de production, toujours situé en Haute-Savoie, à Bons-en-Chablais. L’entreprise a réalisé 20 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021. A l’occasion des Sommets– dont The Good est partenaire- qui se tiendront à Méribel du 3 au 5 avril prochain, nous avons rencontré Alexandra Leroy, directrice marketing des  2  Marmottes (après avoir passé 19 ans chez L’Oréal).

The Good : Comment se démarquent les produits Les Deux Marmottes ?

Alexandra Leroy : Nos infusions ne contiennent que des plantes et aucun arôme, ce qui est rare sur le marché ! Nos maîtres infuseurs goûtent, sélectionnent, analysent, contrôlent, coupent, tamisent et assemblent plus de 50 espèces végétales sélectionnées pour leur qualité. La moitié vient de France. Nous essayons de faire venir les autres ingrédients le plus près possible de chez nous, sauf pour les plantes plus exotique comme le cacao où on doit aller plus loin. Dès que c’est possible nous privilégions la cueillette sauvage, il n’y a rien de mieux !

The Good : Combien de salariés travaillent pour Les Deux Marmottes ?

Alexandra Leroy : Nous sommes entre 80 et 90 personnes (90 en hiver),(dont 70 en haute Savoie). Nous sommes fiers de faire travailler plus de vingt personnes en situation de handicap via les ESAT. Du champ à la tasse : nous faisons tout nous-même ! Nous sommes aussi partenaires de nombreux petits (mieux de enlever le mot petit) producteurs, comme Alain Bosc-Bierne, producteur à Milly-la-Forêt et Aurélien, producteur de camomille dans le petit village de Panossa en Isère.

The Good : Comment Les Deux Marmottes s’engage pour les humains et la planète ?

Alexandra Leroy : Nous avons de la chance car notre marque est « bien née ». En effet, pour fabriquer une infusion, il n’y a rien de nocif pour la planète. Nous utilisons très peu d’eau dans notre « terrier », peu d’électricité. Nos sachets de tisanes et thés n’ont ni ficelle ni colle ni agrafe. Nos surenveloppes colorées sont recyclables et nos infusettes, qui renferment nos précieuses plantes. Nos boîtes sont produites en France, avec du carton et sans film plastique. Nous travaillons chaque jour pour réduire notre impact sur l’environnement et valoriser nos déchets, en partenariat avec des fournisseurs locaux et des entreprises adaptées et des Établissement et service d’aide par le travail (ESAT) notamment pour fabriquer nos coffrets.

The Good : Quels sont vos projets pour 2023 et après ?

Alexandra Leroy : Objectif fin 2023 : on veut aller plus loin sur tous nossujets RSE.  Nous souhaitons aussi développer notre gamme de thés. Et bien sûr garder notre mission de « déringardiser » les infusions avec plein d’innovations.

Dernières publications

“Petit manuel de répartie écologique” de Margot Jacq paru le 27/03/24 chez Les Liens qui libèrent

"Petit manuel de répartie écologique" de Margot Jacq paru le 27/03/24 chez Les Liens qui libèrent

4 conseils de Gildas Bonnel (Sidièse et FNH) pour communiquer efficacement ses engagements 

Fondateur de l'agence de communication responsable Sidièse et président de la Fondation pour la Nature et l'Homme, Gildas Bonnel prodigue ses recommandations pour délivrer des messages RSE percutants pour ses audiences.

L’industrie cosmétique parie sur l’innovation éthique

Cosmetic Valley, organisation professionnelle du secteur de la cosmétique, dresse le bilan des efforts d’innovation du secteur. Son premier baromètre thématique...

Ramdam social arrive chez franprix avec une campagne d’affichage choc

Ramdam social, entreprise sociale qui transforme chaque achat en un geste solidaire fait une entrée remarquée chez franprix avec une campagne d’affichage choc.

La majorité des entreprises européennes consacrent moins d’un quart de leurs dépenses d’investissement à des initiatives écologiques

Une nouvelle analyse du CDP et Oliver Wyman révèle que plus de la moitié des entreprises des principaux secteurs à fortes émissions considèrent l'accès au capital comme une préoccupation majeure dans leurs efforts de décarbonation.