L’association Communication et démocratie et l’Institut Veblen présentent leur rapport “La communication commerciale à l’ère de la sobriété”

Le rapport révèle des chiffres inédits sur les impacts de la publicité sur la consommation, qui montrent l’incompatibilité du modèle actuel avec les objectifs de sobriété et de transformation écologique.

Les représentants de l’industrie publicitaire défendent l’autorégulation du secteur au prétexte que la publicité stimulerait fortement la croissance, et notamment celle des produits “verts”. De leur côté, l’association Communication et démocratie et l’Institut Veblen démontrent au contraire son rôle dans une surconsommation délétère et appellent à la mise en place d’une taxe sur la publicité dans le projet de loi de finance 2023, pour lutter contre le consumérisme et favoriser le bien-être des populations. « Nos chiffres montrent qu’aujourd’hui, la publicité augmente principalement la consommation de produits polluants ou nocifs pour la société. Il est plus que temps d’engager des politiques publiques pour réguler le secteur », martèle Renaud Fossard, délégué général de Communication et Démocratie.

Les deux organisations viennent ainsi de publier le rapport “La communication commerciale à l’ère de la sobriété : Taxer la publicité pour consommer autrement”. Alors que le dernier rapport du GIEC attribue un rôle clé à la « sobriété » en matière d’atténuation du changement climatique et identifie la « régulation de la publicité » comme un outil à mobiliser, le rapport recommande de rendre publiques les dépenses publicitaires pour certains produits sensibles, d’instaurer une taxe sur les dépenses de publicité des grands annonceurs, d’interdire la publicité pour les produits particulièrement nocifs pour l’environnement et la santé et de mettre en place une régulation indépendante des contenus publicitaires.

Les deux organisations expliquent qu’une taxe de 8 % sur ces dépenses conduirait à diminuer significativement la pression publicitaire, contribuerait directement à lutter contre la surconsommation et permettrait d’augmenter le « bien-être » de la population. A l’échelle de la France, l’introduction d’une telle taxe sur la publicité pourrait générer 1,66 Mds€ annuels en moyenne sur trois ans, toutes recettes fiscales confondues.

« Alors que le gouvernement entend promouvoir la sobriété, la stratégie annoncée ne contient aucune mesure pour réduire les impacts négatifs de la surconsommation. Taxer les dépenses des grands annonceurs permettrait de réduire la pression publicitaire sur les consommateurs et constituerait une mesure à la fois utile pour le climat et juste socialement », ajoute Mathilde Dupré, co-directrice de l’Institut Veblen. 

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