Iceberg Data Lab lance un outil destiné principalement aux gérants d’actifs. L’objectif est d’abord de permettre une évaluation de l’impact de la déforestation sur leurs portefeuilles.
Surface de déforestation
L’outil calcule le ratio de déforestation d’une entreprise, soit le nombre d’hectares de forêt détruits
par l’activité de la société par année et pas pays. Pour cela Iceberg Data Lab se base sur son modèle
de flux physiques (wunderpus) et calcule la déforestation de sept matières premières clés : le bœuf
(l’élevage), le cacao, le bois, le café, le soja, l’huile de palme et le caoutchouc. Aujourd’hui, l’outil couvre 22 pays producteurs de ces matières premières et 3500 entreprises cotées puis il couvrira progressivement la totalité des 8000 entreprises de l’univers d’Iceberg Data Lab. La liste des pays sera elle aussi progressivement élargie, notamment en intégrant l’Australie et la Nouvelle Zélande.
« L’outil permet aux gérants d’actifs de faire une évaluation de l’impact de la déforestation sur leurs
portefeuilles mais aussi de prendre des décisions d’investissement soit via des exclusions, soit en
menant l’engagement actionnarial pour améliorer les pratiques des entreprises. Cela permet de
réorienter les flux financiers vers des entreprises vertueuses en matière de lutte contre la
déforestation », souligne Pierre-Olivier Haye, co-fondateur et directeur de la technologie chez
Iceberg Data Lab.
Les effets de la déforestation par pays
Iceberg Data Lab étudie la production de matières premières par pays, les effets de la déforestation
variant d’un pays à l’autre. Pour la production de café, par exemple, l’arabica et le robusta
nécessitent des techniques agricoles spécifiques, des engrais et une consommation importante
d’eau. Les effets sur les forêts et la biodiversité locale sont différents selon les écosystèmes. Ces
données par pays sont ensuite agrégées pour calculer la contribution d’une entreprise internationale
à la déforestation.
Le rôle des certifications
Cette surface est ensuite pondérée en fonction des certifications utilisées par l’entreprise. Pour juger
la fiabilité, la traçabilité, l’exhaustivité et la pertinence de ces certifications, Iceberg Data Lab vérifie d’abord si une certification vise le « zéro » déforestation. Si elle ne prend en compte que partiellement la prévention de la déforestation, une décote est appliquée. Toutes les certifications
aux méthodologies opaques sont exclues.
Comparer le ratio de déforestation des entreprises à leur secteur et à leurs pairs
Grâce à l’historique des données de la Fintech, le signal est couplé au « reduce impact » l’indicateur
qui calcule la réduction d’impact année après année d’une entreprise. Iceberg Data Lab mesure également la moyenne des taux de déforestation par matière première et par pays pour un secteur d’activité ce qui permet de comparer une entreprise avec la moyenne de son secteur afin d’évaluer sa performance par rapport à ses pairs.