La 13ᵉ étude annuelle de Tennaxia révèle que les entreprises françaises passent de la contrainte réglementaire à l’opportunité stratégique.
Alors que les premiers rapports conformes à la CSRD ont été publiés début 2025, Tennaxia dévoile les enseignements de sa 13ᵉ étude annuelle sur la mise en œuvre de la directive européenne sur le reporting extra-financier. Réalisée en partenariat avec Bpifrance, LCL, SE Advisory Services (ex-EcoAct) et Orée, cette enquête menée auprès de plus de 200 entreprises françaises de toutes tailles met en lumière une véritable transformation des pratiques ESG.
1. Les directions financières et achats montent en puissance
La Direction Administrative et Financière s’impose comme un acteur clé de la mise en conformité, aux côtés des directions RSE et RH. Mais l’étude révèle aussi la montée en puissance des Directions Achats, désormais centrales dans l’identification des risques et opportunités de la chaîne de valeur. Leur rôle devient déterminant pour ancrer la durabilité dans les relations fournisseurs et piloter une chaîne d’approvisionnement responsable.
2. La donnée ESG, un défi persistant
Un tiers des entreprises reconnaissent ne pas encore avoir localisé l’ensemble des données nécessaires à la conformité CSRD. La qualité et la fiabilité des données quantitatives demeurent des points de vigilance pour les auditeurs. Pourtant, la dynamique est bien engagée : 96 % des organisations ont déjà initié leurs travaux, notamment l’analyse de double matérialité et la mesure de l’empreinte carbone. Même parmi celles qui pourraient sortir du périmètre de la directive avec le projet Omnibus, 83 % poursuivraient volontairement un reporting ESG simplifié.
3. Gouvernance et résilience : un changement de culture
84 % des entreprises disposent aujourd’hui d’une gouvernance dédiée à la CSRD, contre 59 % l’an dernier. Et 69 % considèrent la directive comme un levier de transformation vers un modèle plus résilient. Si 53 % du panel accueillent favorablement l’Omnibus pour le délai supplémentaire qu’il procure, la moitié des répondants y voient surtout une opportunité d’alléger la charge administrative sans renoncer à la structuration du reporting durable.
4. Le climat, enjeu transversal et prioritaire
98 % des répondants placent la lutte contre le changement climatique au cœur de leur stratégie ESG. 90 % ont mesuré leurs émissions de scope 3 et 66 % se sont dotées d’une trajectoire de réduction des émissions. La CSRD apparaît ainsi comme un accélérateur de la transition bas-carbone.
« Cette 13ᵉ édition confirme à quel point la CSRD est devenue un sujet structurant pour les entreprises françaises, au-delà d’une simple obligation réglementaire. La majorité des organisations voient désormais dans le reporting extra-financier un levier de transformation », souligne Solène Garcin-Charcosset, directrice Conseil ESG/Carbone de Tennaxia.