À l’occasion des Rencontres pour la Planète à Paris les 7 et 8 octobre, 1% for the Planet France élargit son périmètre d’action. Outre les associations environnementales, le mouvement finance désormais celles qui travaillent à renforcer la présence des enjeux climatiques dans les médias.
« Pour agir sur les causes profondes du manque d’engagement pour la transition écologique, il faut aussi agir, à la racine, sur ce qui structure les représentations, les débats publics, les décisions : l’information », explique Isabelle Susini, directrice de 1% for the Planet France.
En 2024, seuls 3,7 % du temps d’antenne ont été consacrés aux enjeux environnementaux dans les programmes audiovisuels français, soit 30 % de moins qu’en 2023. Dans un contexte marqué par la désinformation et la fragilité économique des médias indépendants, soutenir ceux qui donnent à voir les faits scientifiques et les récits de transition devient crucial.
Une crise démocratique autant qu’écologique
Pour 1% for the Planet, la crise écologique est indissociable d’une crise démocratique et informationnelle. La désinformation nourrit l’inaction, fragilise les institutions et retarde l’adoption de politiques ambitieuses. « Financer des structures telles que l’association Conséquences, CUT ! Cinéma Uni pour la Transition, Data For Good, Expertises Climat ou encore QuotaClimat, c’est reconnaître que la bataille pour le climat se joue aussi sur le terrain médiatique », poursuit Isabelle Susini.
Après les 2 millions d’euros mobilisés en 2024, le mouvement espère lever 3 millions d’euros en deux jours lors de cette édition 2025. Les fonds permettront de soutenir des projets environnementaux, sociaux et désormais médiatiques.
Ce tournant sera incarné par une table ronde inédite le 7 octobre à 18h30, réunissant Juliette Quef (Vert), Nina Fasciaux (Solutions Journalism Network), Hervé Kempf (Reporterre), Mathias Destal et Pierre Leibovici (Disclose), autour d’une question clé : « Comment garantir la place des sujets de transition juste dans les médias pour nourrir une démocratie apaisée ? »
