01/07/2025

Temps de lecture : 1 min

Baromètre GreenFlex-ADEME 2025 : pourquoi la consommation responsable s’essouffle

Malgré une conscience environnementale toujours vive, les Français semblent moins engagés qu’hier dans leurs choix de consommation. Le dernier Baromètre GreenFlex-ADEME 2025 révèle une inquiétante démobilisation, entre résignation face aux injonctions à consommer et attente forte envers les marques.

La 21e édition du Baromètre GreenFlex-ADEME sur la consommation responsable révèle un paradoxe criant : 8 Français sur 10 continuent d’affirmer que la crise climatique impose de revoir nos modes de vie, mais ils sont de moins en moins nombreux à passer à l’acte. La part des citoyens se disant « très engagés » chute à 13 % (contre 18 % l’an dernier), tandis que certaines pratiques emblématiques de la consommation responsable — comme l’achat de seconde main — reculent.

Entre priorités déplacées et décrochage collectif

Si l’environnement reste une préoccupation majeure, il glisse lentement dans le classement des priorités, au profit de la sécurité ou du pouvoir d’achat. En 2025, seuls 25 % des Français citent l’environnement parmi leurs trois préoccupations principales, contre 33 % en 2024. Dans ce contexte, la dynamique collective s’étiole : on discute moins, on incite moins, et même les plus mobilisés d’hier se montrent plus passifs.

Des consommateurs lucides mais sous pression

Le tableau n’est pourtant pas noir : 9 Français sur 10 réfléchissent encore à la nécessité réelle d’un achat, et 7 sur 10 se disent prêts à adopter des modes de consommation alternatifs. Mais ils se sentent pris au piège d’un système qui les pousse sans cesse à consommer. Promotions incessantes, marketing agressif, sentiment de rater des opportunités : 51 % des Français reconnaissent céder à des achats qu’ils regrettent.

Un appel clair aux marques : ralentir, prouver, transformer

« Les consommateurs sont fatigués de porter seuls la responsabilité du changement », affirme Laure Blondel de GreenFlex. Ils attendent aujourd’hui des marques qu’elles changent d’imaginaire, qu’elles sortent du modèle promotionnel pour proposer des expériences plus sobres, des usages partagés, et des engagements crédibles en faveur du bien commun.

Même constat pour Valérie Martin de l’ADEME : « Il y a une véritable attente. Les marques doivent assumer un rôle actif dans la transformation, avec des preuves claires. »

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