06/03/2023

Temps de lecture : 4 min

3 raisons pour les entreprises de miser sur l’emploi des femmes

Régulièrement, Bayard Impact, cellule conseil du Groupe Bayard, décrypte pour The Good un enjeu sociétal du “S” de RSE. En janvier 2023, L’étude de l’'institut Viavoice pour le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes publiait une étude édifiante sur...

Régulièrement, Bayard Impact, cellule conseil du Groupe Bayard, décrypte pour The Good un enjeu sociétal du “S” de RSE. 

En janvier 2023, L’étude de l’institut Viavoice pour le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes publiait une étude édifiante sur les idées reçues persistantes à propos de l’emploi des femmes : 42 % des Français – et Françaises – considèrent encore que les femmes concurrencent les hommes sur le marché du travail et un tiers déclare qu’il est normal que les femmes s’arrêtent de travailler pour s’occuper de leurs enfants.

Ces chiffres viennent nourrir les convictions qui nous animent chez Bayard Impact : lois et mesures RH ne suffisent pas et c’est bien une transformation culturelle et sociale qu’il faut continuer de mener pour faire bouger les lignes.

Parce que nous ne sommes pas dans un jeu à somme nulle

L’emploi des femmes est la clé de voûte de leur émancipation et de leur protection contre les fragilités économiques qui les guettent aujourd’hui, et les attendront demain lorsque l’heure de leur retraite aura sonné. C’est l’un des combats de ViveS média, un média du groupe Bayard qui fête son premier anniversaire le 8 mars 2023.

La société entière, les entreprises, les hommes, ont tout à gagner à s’engager plus et mieux en faveur de l’emploi des femmes car ce dernier renforce aussi la performance économique des entreprises qui jouent la carte de l’inclusion.

Ancien membre du HCE, Jean-Michel Monnot détaille dans une récente newsletter de ViveS média comment l’égalité femme-homme et la mixité en entreprise ne se font pas au détriment des hommes mais en faveur de tous. « C’est une peur profonde qui se base sur l’idée du jeu à somme nulle : si les femmes gagnent, les hommes perdent » résume-t-il avant de lister les bénéfices pour tous : meilleur équilibre vie pro/ vie perso pour les deux parties, meilleures performances et une augmentation des revenus des femmes qui permettrait une hausse du niveau de vie de la famille tout entière… En France, ce sont près de 3 millions d’enfants – vivant sous le seuil de pauvreté et souvent élevés dans des familles monoparentales – qui pourraient en bénéficier.  

Il ne faut pas non plus négliger que les entreprises inclusives sont plus durables car elles développent une meilleure intelligence collective. Cette relation de cause à effet est le fruit d’une étude du MIT (Massachusetts Institute of Technology) et de l’université Carnegie Mellon de Pittsburgh. Mise en lumière dans un article de la Harvard Business review, elle est présentée sous le titre évocateur « Qu’est-ce qu’une équipe plus intelligente ? Plus de femmes ! ».

Parce que soutenir l’emploi des femmes, c’est aider l’emploi des séniors...

Hippolyte d’Albis, économiste contributeur du Club Landoy – collectif dédié à la transition démographique fondé par Bayard, résume dans son livre Les seniors et l’emploi, que toute politique encourageant le travail féminin est bénéfique à l’emploi global des seniors.

L’enjeu est de taille lorsqu’on sait que les femmes sont plus majoritairement touchées par le phénomène « NERP », acronyme de « ni en emploi, ni en retraite ou en pré-retraite », c’est-à-dire qu’elles sont plus nombreuses que les hommes dans cet entre-deux, inactives sans être retraitées. Selon le Guide de l’inclusion générationnelle publié par le Club Landoy fin janvier, près de 20 % des « NERP » se retrouvent sans autres ressources que le RSA jusqu’à la retraite, pendant 2,9 ans en moyenne. Une précarisation qui, là encore, touche majoritairement les femmes et qui pourrait empirer avec la réforme de l’assurance chômage entrée en vigueur le 1er février dernier, qui réduit la durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi.

Sensibles à ces enjeux, 32 entreprises pionnières signaient il y a un an – à l’initiative du Club Landoy (Bayard) et du Groupe L’Oréal, le premier acte d’engagement pour l’emploi des plus de 50 ans en entreprise,démontrant l’importance du sujet et la volonté d’amener une réflexion collective sur la place accordée aux seniors au sein de notre société.

…mais aussi lutter contre la précarité des femmes retraitées

Selon l’Oxfam, 76% des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes. Ces années à temps partiel – qu’elles soient choisies ou subies -, reflètent des parcours qui ont plus de risques d’être impactés négativement par la maternité ou encore par l’aidance, majoritairement prise en charge par les femmes.

La conséquence directe de ces carrières hachées se perçoit dans le montant de leur retraite : en 2020, 30% des retraitées françaises ​​touchaient moins de 858 euros par mois, tandis que cela ne concernait « que » 10% des hommes.

Les entreprises engagées dans une meilleure prise en compte des situations d’aidance, dans une saine conciliation de la vie privée et de la vie familiale, minimisent les effets des interruptions de carrière et rendent plus probable l’emploi des femmes après 55 ans.

Pourquoi ne pas aussi imaginer des formations en éducation financière qui mettraient à disposition des salariées les bases nécessaires pour réfléchir à leurs parcours dès 45 ans, apprendre à investir, et anticiper le financement de leur retraite ?

Globalement, la formation reste un enjeu clé qu’il est urgent d’aborder davantage : « Malgré un contexte de transition démographique inédit, seuls 21% des dirigeants œuvrent à ce jour pour l’inclusion des seniors et les dispositifs de formation demeurent sous-utilisés en France puisque 16% seulement des 45-62 ans ont suivi une formation… » regrette Sibylle Le Maire, fondatrice du Club Landoy.

La nécessaire transformation culturelle et sociale des entreprises

Le phénomène de la transition démographique est massif, rapide et mondial.
D’ici 7 ans, 30% de la population française aura plus de 60 ans (20,7% en 2004) d’après l’INSEE. 10 points de plus. Par ailleurs, un tiers de la population en France va passer près du tiers de sa vie en retraite, ce qui n’est jamais arrivé dans l’histoire de l’humanité.

En étroite collaboration avec le Club Landoy – collectif d’entreprises et de structures engagées dédié à la production de travaux au sujet de la transition démographique -,Bayard Impact s’engage dans l’accompagnement conseil et l’accélération des transformations sociales des entreprises. Pour aider les entreprises à concrétiser leurs engagements en matière d’inclusion générationnelle ou encore d’employabilité des seniors, nous nous appuyons sur 150 ans de savoir-faire du groupe Bayard, éditeur entre autres de La Croix, Le Pèlerin, Notre Temps, et acteur majeur de la presse jeunesse en France et à l’étranger (J’aime Lire, Pomme d’Api, Okapi…). Nos programmes d’acculturation viennent accompagner la prise de conscience des leaders, managers et collaborateurs. Nous nous appuyons sur la puissance des nouveaux récits et des formats média pour créer des parcours de sensibilisation et de mobilisation.


Pour en savoir plus : https://www.linkedin.com/company/bayard-impact/

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