Étude : malgré la conjoncture, les dirigeants français maintiennent le cap de l’engagement
La Communauté “Les entreprises s’engagent” dévoile le 24 novembre la troisième édition de son Baromètre de l’engagement des entreprises. A la surprise générale, les dirigeants français semblent maintenir leurs engagements sociaux et environnementaux.
Alors que la conjoncture économique pèse sur les entreprises et que certains annonçaient la fin de la RSE, le Baromètre 2025, réalisé par Ipsos BVA pour la Communauté “Les entreprises s’engagent” et en partenariat avec La Tribune, révèle une réalité très différente : les dirigeants français n’abandonnent pas l’engagement. Ils s’accrochent, persistent et maintiennent le cap.
Dans cette période de doutes, où les vents contraires soufflent sur les politiques sociales et environnementales, beaucoup redoutaient un effondrement des chiffres. L’engagement des entreprises a pourtant résisté. Il demeure, solide, profondément ancré dans les territoires.
Territorialisation de l’engagement
En effet, l’un des enseignements les plus forts du baromètre concerne la territorialisation de l’engagement : 97 % des dirigeants estiment qu’elle doit occuper une place centrale. Pour les TPE et PME, cette dimension locale est au cœur de leurs actions : emploi, achats de proximité, partenariats locaux. Preuve que l’engagement est d’abord un enjeu de proximité, concret et quotidien.
« Dans le contexte, on pensait que la RSE passerait au second plan, au profit d’un recentrage brutal sur le business. Ce Baromètre montre exactement l’inverse : quand le contexte se durcit, l’engagement ne disparaît pas, il se renforce. Les entreprises françaises prouvent qu’elles veulent continuer à agir, et qu’elles ont besoin qu’on les accompagne pour aller encore plus loin« , souligne Sylvain Reymond, directeur général de la Communauté « Les entreprises s’engagent », coalition publique-privée dédiée à l’engagement des entreprises sur les enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux, qui regroupe plus de 110 000 entreprises autour de 12 axes prioritaires (jeunes, handicap, sobriété, seniors, quartiers prioritaires, lutte contre la récidive, sport, lycées professionnels, achats inclusifs, biodiversité, IA responsable, réfugiés) et de 101 clubs départementaux.
Vouloir avoir un impact positif
En 2025, la prise en compte des enjeux sociaux reste incontournable pour 89 % des dirigeants. Une très large majorité – 86 % – affirme vouloir avoir un impact positif sur la société et l’environnement, confirmant que la responsabilité sociale demeure un enjeu stratégique pour l’entreprise française. Et cette conviction se traduit dans les faits : 8 entreprises sur 10 ont déjà mis en place des actions concrètes.
Autrement dit, malgré la pression économique, les dirigeants ne décrochent pas. Dans un contexte international marqué par une remise en cause de certains programmes de diversité, équité et inclusion, la France maintient sa trajectoire : 80 % des dirigeants jugent primordial de poursuivre leur engagement. Le “backlash” attendu n’a pas eu lieu.
Retours positifs et mesurables
Parmi les entreprises engagées, les effets sont tangibles :
58 % constatent une amélioration de leur image de marque,
48 % observent une motivation accrue des collaborateurs,
33 % ont obtenu de nouvelles opportunités commerciales,
Ils sont aussi 17 % à juger leur entreprise plus performante.
L’engagement apparaît ainsi comme un levier de résilience, un facteur de cohésion interne, et un moteur durable de performance.