Pollution, climat, biodiversité, substances chimiques : 15 à 20 % de la mortalité en Europe serait aujourd’hui liée à des causes environnementales selon l’OMS. « Toutes les entreprises sont concernées par la santé environnementale, qu’elles en aient conscience ou non », alerte Marlène Morin-Lallemand, directrice conseil chez GreenFlex.
La société à mission, dont la raison d’être est de « construire collectivement une économie qui crée et préserve plus qu’elle ne détruit », milite pour une approche dite de santé planétaire, qui relie santé humaine, animale et écosystémique.
« La santé parle à tout le monde : c’est un levier émotionnel et rationnel à la fois. Quand on explique à un salarié qu’une pratique impacte sa santé, cela crée un vrai déclic », souligne Marlène Morin-Lallemand.
Santé et performance : même combat
Face au recul des politiques environnementales, GreenFlex appelle à diversifier les leviers de mobilisation. L’enjeu est autant éthique qu’économique : la valeur des services rendus par les écosystèmes est estimée à 140 000 milliards de dollars par l’OCDE, soit une fois et demie le PIB mondial. « Préserver le vivant, c’est préserver la résilience des entreprises », résume Marlène Morin-Lallemand.
GreenFlex vient de créer la Fresque Santé & Environnement, un atelier de sensibilisation pour aider les entreprises à comprendre leurs impacts et à passer à l’action.
L’entreprise accompagne ensuite ses clients dans la mesure des impacts (analyses de cycle de vie, diagnostics de vulnérabilité) et le déploiement de solutions concrètes : éco-conception, substitution de substances controversées, ou encore projets de restauration des écosystèmes, comme la replantation de haies bocagères dans les Mauges avec l’association Solenet.
« La santé est un formidable levier d’adhésion et d’action collective. C’est par elle que les entreprises peuvent réconcilier performance et régénération », ajoute Marlène Morin-Lallemand.
